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jeudi 26 septembre 2013

Bienvenue à la Promotion QSE 2013 / 2014

Aujourd'hui a eu lieu la rentrée solennelle de la nouvelle Promotion QSE ! Bienvenue à tous !

Nous vous souhaitons de passer une aussi bonne année que ce que nous avons vécu en tant que Promotion 2012/2013 : des cours très intéressants, une bonne ambiance, de bonnes relations avec les intervenants, une salle de cours "maison" (que vous vous approprierez pour l'année, vous allez voir, vous vous sentirez comme chez vous en quelques jours) etc.

Le grand avantage de ce Master, outre sa parfaite adéquation avec le marché de l'emploi actuellement, est la qualité des cours dispensés et la qualité d'écoute des intervenants et des Directrices du Master. N'hésitez pas à leur demander des conseils pour votre méthode de travail ou vos recherches de stage par exemple.

EDESQ

L'Association EDESQ est aussi un bel avantage puisqu'elle permet de rapprocher les membres de la promotion pour les causes QSE. Nous nous sommes centrés cette année sur l'environnement en participant aux Initiatives Océanes mais vous pourrez très bien vous axer sur la sécurité ou la qualité pour l'année à venir. Commencez à réfléchir à la composition d'EDESQ. Il vous faudra 6 membres soit :
- 1 Président
- 1 Vice-président
- 1 Trésorier
- 1 Trésorier adjoint
- 1 Secrétaire
- 1 Secrétaire adjoint
Lors de la passation de pouvoir qui se tiendra aux alentours de fin octobre/début novembre, nous vous ferons passer tous les documents qui vous permettront de bien gérer l'Association et d'avoir un historique des actions précédentes.

L'Association EDESQ va vous permettre de vous constituer le fameux "réseau professionnel" qui n'est pas négligeable pour faciliter votre entrée dans le monde du travail. Vous aurez en effet accès à l'annuaire des "anciens" (qui pour la plupart sont maintenant en poste) et vous aurez l'occasion de prendre contact avec des professionnels pour diverses actions que vous souhaiterez mener.

Travailler en collaboration avec l'Association du Master Banque est une chose à faire. Dans le cadre de leur année, ils ont des actions de développement durable et d'écologie à réaliser : collaborer peut alors agrandir ou renforcer un projet. N'hésitez pas à organiser des réunions pour discuter de ces projets.

Également, prenez contact avec le BDE, situé au même étage que le bureau de Laure MARLIERE. Le BDE est très intéressé par nos actions QSE et l'aide financière qu'il peut vous apporter est à prendre en considération. 


UNE EXCELLENTE ANNÉE A TOUS LES NOUVEAUX QSE ! 


Audrey.




jeudi 30 mai 2013

Le droit de l'environnement entre dans le Code du travail

La loi du 16 avril 2013 a introduit dans le Code du travail des dispositions relatives à l'environnement, une première !

Parmi ces dispositions, le droit d'alerte dont bénéficient le CHSCT et les salariés est étendu à des évènements présentant des risques pour la santé publique et l'environnement :

Article 1 : " Toute personne physique ou morale a le droit de rendre public ou de diffuser de bonne foi une information concernant un fait, une donnée ou une action, dès lors que la méconnaissance de ce fait, de cette donnée ou de cette action lui paraît faire peser un risque grave sur la santé publique ou l’environnement ».

Plus d'informations sur legifrance.gouv

vendredi 29 mars 2013

Candidatures pour le Master ESQ

Nous sommes fin mars. Les pré-inscriptions en M2 ouvrent leurs portes le 15 avril, voir facdedroit.fr, rubrique "candidature" dans formation continue, puis Master 2. Pour ceux qui sont indécis, il est encore temps de prendre une décision sur ce qui déterminera en partie votre futur professionnel.




Un petit rappel des conditions d'admission à l'entrée en Master 2 ESQ :

- la motivation : c'est un critère très important pour ce Master qui choisit ses étudiants pour leur volonté et leur détermination. D'où une attention particulière pour ceux qui auront fait un stage dans l'un des domaines du Master ESQ. Il est vrai que la recherche d'un stage est une tâche assez compliquée actuellement, toutefois, pour ceux qui sont vraiment motivés, n'hésitez pas à vous déplacer dans les entreprises, à les contacter par téléphone pour relancer votre candidature. Le bénévolat entre aussi en compte.

- la formation : l'IPEE (Institut Pluridisciplinaire de l'Eau et de l'Environnement = Master ESQ) privilégie les étudiants en droit des affaires. Il est donc fortement conseillé de faire un Master 1 en Droit des affaires.

- les pré-requis : ils vont de paire avec la formation. En Master 1, à la différence de la licence, les étudiants peuvent "composer" le contenu de leur année universitaire, en choisissant un certain nombre de matières. Les pré-requis consistent en une obligation faite par le M2 que vous voulez intégrer de choisir certaines matières en M1. Les choix de matières de M1 imposés pour pouvoir intégrer un M2 sont disponibles sur le site de la faculté rubrique " offre de formations". 

- l'inscription du M2 ESQ en 1er choix : l'étudiant qui postule pour un M2 aura 3 choix possibles. L'inscription du M2 ESQ en 1er choix n'est pas un critère déterminant mais il joue beaucoup en la faveur d'une acceptation puisqu'il démontre la motivation de l'étudiant. Dans le même sens, le choix de M2 similaires parmi les 3 choix possibles peut témoigner aux yeux des directeurs de la formation d'une volonté de vouloir intégrer "un" Master Environnement.

- Un bon dossier : un bon dossier en prime ne peut être qu'un atout !


Bonne chance à tous !

vendredi 22 mars 2013

La Journée Mondiale de l'Eau



Célébrée le 22 mars de chaque année depuis 1992, la Journée Mondiale de l'Eau est l'occasion d'un rappel de conscience sur une ressource que l'on pensait abondante. Mais on l'a bien compris, on ne peut plus se permettre aujourd'hui d'employer ce terme. Les inégalités présentes sur la planète Terre mettent en avant la rareté de ce que l'on appelle très justement "l'or bleu".

Afin de pouvoir appréhender la goutte qui a fait déborder le vase, un thème différent est abordé chaque année. En 2013, c'est la coopération qui est à l'honneur.


Face à l'accroissement de la demande d'accès à l'eau, à la problématique des inégalités et à celle de l'approvisionnement, la coopération étatique est le mot d'ordre. Il ne s'agit donc pas de prendre des décisions séparément, mais ensemble. Des décisions qui auront une influence sociale, économique, politique, géopolitique et environnementale.

Dans les pays développés, autant les sociétés se sont industrialisées, autant elles l'ont fait au détriment de ressources essentielles. L'eau est en première ligne. Base de l'industrie, elle est aussi sa poubelle.
D'où un enjeu de qualité grandissant, face à des étendues polluées.

Parallèlement, les pays sous-développés et en développement souffrent d'une grave pénurie d'eau, quand leurs nappes phréatiques ne sont pas déjà polluées par l'industrie des Pays du Nord.

En 2012, à l'occasion du 6e Forum Mondial de l'Eau qui se tenait à Marseille, on mettait en exergue des chiffres faramineux :

- 800 millions de personnes sans accès à l'eau potable dans le monde.

- 2,5 milliards sans installations sanitaires de base.

- Entre 3 et 4 milliards de personnes n'ayant pas accès de façon pérenne à l'eau et utilisant quotidiennement une eau d'une piètre qualité.

- Dans les campagnes de pays sous-développés, 97% des habitants n'ont pas accès à l'eau distribuée par canalisation et 14% boivent l'eau des rivières, souvent polluées.


Autant de chiffres qui imposent aujourd'hui d'alarmer aussi bien les hautes sphères gouvernementales  que les citoyens qui ne doivent pas oublier que l'eau est une ressource limitée.


mardi 19 mars 2013

EDESQ participe aux initiatives océanes 2013 !




Les Initiatives Océanes sont un rendez-vous incontournable, organisées par SURFRIDER Foundation à travers le monde !  => http://www.initiativesoceanes.org/
 
L’objectif de cette action est de faire passer un message de sensibilisation en effectuant un nettoyage de plage, mais aussi des fonds marins.
D’ailleurs depuis deux ans le mot d’ordre de ces initiatives est : Réduisons notre empreinte plastique ! 


Faites une action citoyenne, forte en signification : Venez participer avec nous, Samedi 23 mars à partir de 14h au nettoyage de la Plage de l’Escale Borely !
Et n’oubliez pas de signer la carte postale virtuelle => http://www.initiativesoceanes.org/act/  à destination de la Commission Européenne pour interdire les sacs en plastique !

En collaboration avec le Master Banque de AMU, nous avons participé au ramassage des déchets sur la plage de l'Escale Borély.

Ce que l'on trouve sur une plage :

- polystyrène
- cigarettes
- bouteilles plastiques
- canettes
- mouchoirs, lingettes
- rouges à lèvres, mascaras
- emballages carton
- emballages de sucreries
- étuis caoutchouc et plastique
- seringues
- parasols
- chaussures et semelles de chaussures
- et tellement d'autres choses ...









Après l'effort, le réconfort à l'INDIGO CAFE !





dimanche 10 mars 2013

Sécurité alimentaire - La viande de cheval remet sur le tapis la question de la souveraineté alimentaire



L’affaire de la viande de cheval roumaine n’est malheureusement pas une exception dans le monde des crises agro-alimentaires. Les scandales sanitaires s’enchaînent depuis plusieurs années et une question s’impose de plus en plus : à qui la faute ? Ce qui est d’ores et déjà évident, c’est que la mondialisation a initié ce qui est devenu le véritable fléau de nos sociétés modernes. Nous sommes effectivement dans un système de mondialisation qui implique aujourd’hui des échanges entre tous les coins du monde. Bien que ce système ait permis une grande diversité de produits qui nous permet aujourd’hui d’avoir le choix dans nos assiettes, la mondialisation a aussi et surtout engendré la perte des régulations économiques. Nous nous poserons de savoir qui est responsable dans cette affaire.

Dans le circuit de la viande industrielle, les règles nationales, communautaires et internationales sont devenues impuissantes à contrôler la production de viande. Comment sont élevés les animaux d’élevage industriel ? dans quelles conditions sont-ils abattus ? Qui étiquètent les produits ? Y a-t-il des contrôles ?

Que s’est-t-il passé ? En septembre 2012, en Irlande, un inspecteur sanitaire constate un problème d’étiquetage et d’emballage sur un stock de viandes surgelées. Sans le savoir, il vient de tomber sur l’un des plus grands scandales alimentaires et sanitaires récents. Il faudra trois mois aux autorités irlandaises pour remonter la filière. L’affaire éclate alors au grand jour en janvier et il est révélé que les steaks de boeuf contiennent en réalité une part majoritaire de viande de cheval provenant de Pologne. Inquiets, la plupart des pays de l’Union Européenne (UE) commence alors à effectuer des tests et finalement, le scandale touche une bonne partie des pays européens. Actuellement, trois filières sont cernées : la première est irlandaise avec la viande de cheval polonaise. La deuxième est française avec la viande de cheval roumaine et la dernière touche le Royaume-Uni.

Qui en est à l’origine ? Si Spanghero porte aujourd’hui plainte c’est pour tromperie sur la marchandise. Cette affaire révèle en fait que le commerce de la viande industriel ne se fait pas seulement entre un fabricant, un distributeur et un fournisseur  Au nom de la recherche d’un prix de viande toujours plus bas, la présence de nombreux intermédiaires met en lumière un circuit commercial extrêmement complexe.

Revenons sur la filière française. Comigel, producteur et distributeur de plats surgelés, s’est adressé à Spanghero, fabricant et commerçant dans les produits à base de viande, pour qu’il lui fournisse de la viande de boeuf. Spanghero s’est alors adressé à un négociant chypriote afin d’obtenir une viande moins chère. Ce négociant, la Société Draap Trading LTD a alors sous-traité la commande à un trader néerlandais, la Société Meat Trading. Cette dernière a fait appel à un abattoir Roumain, Tavola, pour lui fournir la viande, qui a ensuite été stockée au Pays-Bas puis renvoyée dans l’usine Comigel en France, sous l’étiquetage «viande de boeuf UE». L’usine a alors préparé ses plats à base de viande et les a distribués dans treize pays européens.





Deux problème de fond et un problème de forme ont mis le feu à l’allumette.
Premièrement, sur le fond : après des analyses sur la viande qui s’est révélée être une viande de cheval, a été détectée la présence à faible dose d’un puissant anti-douleur fréquemment administré aux chevaux par les vétérinaires équins : la phénylbutazone. Cet anti-douleur, fortement déconseillé en Union Européenne pour l’humain, n’est plus commercialisé en France depuis le 31 décembre 2011. Il est aussi en principe interdit pour les animaux destinés à la boucherie au Canada et aux Etats-Unis.  Toutefois, une étude parue en 2010 dans la revue» Food and Chemical Toxicologie» démontre que 16 sur 18 chevaux de course américains envoyés à l’abattoir au Canada ont subi une injection de cet anti-douleur.

Suite à un audit mené en 2003 par l’Office Alimentaire et vétérinaire (OAV) européen dans différents abattoirs canadiens, le constat est accablant :
"Depuis août 2010 les chevaux destinés à l’abattage doivent être munis d’une déclaration signée du dernier propriétaire donnant des renseignements sur l’identité du cheval, ses traitements médicaux lors des six derniers mois et confirmant qu’aucun accélérateur de croissance ne lui a été administré. La majorité des chevaux abattus pour l’exportation à destination de l’Union européenne sont directement importés des Etats-Unis où cette exigence est également de mise. Ces chevaux importés sont accompagnés d’une déclaration signée du dernier propriétaire. Néanmoins, aucune garantie officielle n’est demandée aux autorités quant à la vérification et la fiabilité de cette déclaration (...). Le système de contrôle mis en place au Canada pour vérifier l’usage de médicaments des chevaux destinés à l’abattage, comme spécifié dans la directive 96/23/EC, est inadéquat".
Voici la réponse des autorités canadiennes : «Il ne peut être exclu que des animaux aient été traités à un moment de leur vie avec du phénylbutazone».

La Direction générale de la santé et de la protection des consommateurs de l’UE affirmait dans un extrait de rapport d’une mission effectuée par l’OAV en Argentine concernant la fièvre aphteuse en 2002, que la traçabilité et le contrôle dans les exploitations agrées UE était douteux. «Il est particulièrement préoccupant que des chevaux de compétition ou d'origine inconnue puissent entrer dans la chaîne alimentaire, alors qu'ils ne font normalement pas partie des animaux destinés à la production d'aliments.» La Direction ajoutait que concernant le contrôle à l’abattage, «Le contrôle et la supervision exercés par les instances fédérales sur les établissements et les contrôles au niveau local ne sont pas toujours effectués de manière satisfaisante ou uniforme.» Elle indiquait également que la phénylbutazone était exclu des contrôles de surveillance en 2003 et que le système de traçabilité pour la viande ne peut garantir un suivi en amont jusqu'à toutes les exploitations où avaient séjourné des animaux abattus en vue d'être exportés vers l'UE.

Concernant les viandes internes à l’UE, la Direction, dans la présentation générale d’une série de missions effectuées de 2003 à 2005 dans quinze états membres, indiquait que deux états membres (dont l’identité n’est pas citée) utilisait du phénylbutazone pour bovins et porcins, non conforme aux prescriptions communautaires. En 2002, la Direction, dans un rapport du même type, relevait que le Royaume-Uni utilisait cet anti-douleur comme médicament vétérinaire chez les animaux producteurs d’aliments dans l’UE. Fin février, Stéphane Le Foll annonçait que trois carcasses de viande contenant de la phénylbutazone étaient entrées dans la chaîne alimentaire française et consommées. N’y a-t-il pas là une certaine carence des contrôles vétérinaires ?

Ensuite, toujours sur un problème de fond : la présence de minerais de viande retrouvés dans la chaîne alimentaire française. En vertu des Spécifications techniques B1-12-03 du 28 janvier 2003 applicable aux viandes hachées et aux préparations de viandes hachées de boucherie, les minerais de viande désignent ce que l’on a le droit d’utiliser pour fabriquer des viandes hachées, c’est-à-dire «des ensembles de muscles striés et de leurs affranchis, y compris les tissus graisseux y attenant provenant de viandes fraîches». Quelle justification donnée à ce qui était interdit 40 ans auparavant ? Comment ces minerais se retrouvent aujourd’hui dans nos assiettes ? Non interdit en France mais très réglementé, le minerai est autorisé dans les plats préparés à base de viande mais pas dans la viande en elle-même comme le steak haché par exemple. Le problème c’est qu’il semblerait que cette réglementation ne soit en réalité pas respectée puisque la pratique d’utiliser absolument tous les minerais est courante chez les traders en viande. Du muscle, du collagène, des tissus graisseux, des restes de toutes sortes peuvent être utilisés. Pour revendre la viande moins chère, ces traders stockent la viande et ses minerais afin qu’elle se défraîchisse : en effet, moins la viande est fraîche, moins elle est chère et le prix de certains muscles se déprécie au fil du temps.

Deuxièmement, sur la forme : l’étiquetage des produits. Qui détient la vérité quand d’un côté  Spanghero a clairement affirmé avoir commandé de la viande de boeuf au trader chypriote qui a transmis la commande aux Pays-Bas et que de l’autre l’abattoir roumain confirme avoir reçu pour commande de la viande de cheval ? Les autorités européennes soupçonnent fortement les intermédiaires néerlandais et chypriotes de tromperie sur la marchandise. Tout semble se passer entre eux : l’abattoir roumain a en effet confirmé avoir reçu commande de viande de cheval, viande qu’il a ensuite expédié tout naturellement sous l’étiquetage «viande de cheval». Le produit est ensuite arrivé dans l’usine Comigel avec l’étiquetage «viande de boeuf UE» mais avec un code douanier qui signifiait que le produit était bien de la viande de cheval. Ces informations semblent ainsi accabler le négociant et le sous-traitant, déjà condamnés  pour fraude en 2012 pour avoir vendu en 2007 et 2009 de la viande de cheval argentin en France sous l’étiquetage viande de boeuf halal. La viande de cheval étant moins coûteuse que la viande de boeuf, ces deux intermédiaires avaient ainsi réalisés 3,8 millions d’euros de bénéfices. A titre de sanction, ils ont simplement écopé d’un an de prison pour l’intermédiaire chypriote, 3 mois avec sursis et 160 heures de travaux d’intérêt général pour l’intermédiaire néerlandais.



Le fait de faire appel à des intermédiaires douteux qui font partie intégrante de l’Union Européenne remet sur le tapis la question de la souveraineté alimentaire : suite à ce nouveau scandale sanitaire, ne serait-il pas nécessaire de réviser les accords de Schengen qui ont posé le principe d’un libre-échange et donc d’une absence de contrôle aux frontières des Etats de l’UE ? La souveraineté que recherchent aujourd’hui les responsables politiques et économiques n’impliquerait-elle pas de relocaliser la production pour en maîtriser le contenu ?

Par ailleurs, du point de vue du consommateur, il demeure une vraie carence juridique dans la filière de la viande. Comment expliquer par exemple que sur l’étiquette ne soit pas précisée la viande à laquelle on a à faire ? Est-ce de la viande hachée ou de la préparation ? Et comment justifier que les opérateurs industriels ne mentionnent pas le pays d’origine de leur viande ? Tant de questions qui ne devraient pas manquer de faire réfléchir le consommateur sur la responsabilité de l’Etat dans cette affaire.

Et quand est-il de la responsabilité du consommateur dans son quotidien? Depuis 1930, notre consommation de viande en France a triplé. Depuis les années 1950, elle a doublé, parce qu’il fallait des débouchés pour écouler la viande produite massivement. A partir des années 1960 à la télévision, il y a eu une multiplication de publicités et de programmes qui ont commencé à inciter à une consommation de viande plus régulière. Pour quelles raisons réduire notre consommation aujourd’hui ? Le scandale actuel semble être une belle réponse aux dérives de la filière de la viande industrielle, qui surfe sur la vague de l’ultra-consommation. Autre alibi pour le consommateur : le coût de la vie a augmenté et le budget accordé au poste nourriture a largement diminué. Le consommateur de nos jours privilégie effectivement certains postes de consommation qui passe devant le budget nourriture et il est alors difficile de lui demander de payer le prix juste et nécessaire pour ce qu’il consomme. Le principe c’est le bon marché, ce qui explique sans doute le recours aux intermédiaires. Une étude de l’Insee de 2009 démontrait que la part de l’alimentation avait baissé de 10 points entre 1960 et 2005, au profit du logement, du transport, de la santé, des dépenses  de communication des et loisirs. Cette même étude révélait que la hausse du pouvoir d’achat des français avait modifié leurs habitudes de consommation pour privilégier la nourriture rapide. Aujourd’hui, le fast-food est le nouveau leader de la restauration en France.



Le risque sanitaire de l’industrialisation de la viande répond donc à une forte demande pour "booster" la productivité. Sans parler que les animaux sont dopés : champignons qui prolifèrent dans les élevages industriels, des anti-parasitaires, des antibiotiques par centaines de tonnes, des hormones de croissance qui sont pratiquement interdites en Europe et quantité de produits dont on connaît très mal la toxicité à long terme.

Le Ministre de l’agriculture a rappelé il y a quelques semaines qu’il incombait au professionnel un devoir de vérification (par lui-même) de la marchandise qu’il reçoit. Comigel (pour ne citer que lui) n’était-il pas au courant d’un tel commerce sur la viande ?

Cette affaire va peut-être permettre de renforcer les contrôles sur la filière viande. La Commission Européenne a établi le 19 février 2003 un plan de contrôle coordonné : il consiste à  demander aux Etats Membres de mettre en oeuvre pendant une période d’un mois seulement à compter du 19 février jusqu’au 1er mars un plan en vue d’établir la prévalence de pratiques frauduleuses dans la commercialisation de certains produits alimentaires. Effectivement, tout l’enjeu pour les géants industriels tels que Picard, Panzani ou Findus est la confiance des consommateurs. Bien qu’il serait difficile de réformer l’élevage industriel, il le serait moins de revoir son fonctionnement et redéfinir ses objectifs. Aujourd’hui l’élevage industriel semble obéir à des règles qui ne répondent plus à la demande du consommateur, mais qui serait guidé par des lobbies. L’abondance et la prospérité alimentaire sont les règles, ce qui ne va évidemment pas de paire avec la sécurité alimentaire. C’est la question que se posent actuellement les pouvoirs publics et c’est la raison pour laquelle l’idée d’une souveraineté alimentaire est aujourd’hui débattue. Un pacte de confiance entre les différents acteurs de l’industrie alimentaire, que ce soit les fabricants, les fournisseurs, les distributeurs ou les consommateurs, semble nécessaire.

Le ministre de l’Agriculture a annoncé qu’un renforcement des sanctions en cas de fraude serait introduit dans le futur projet de loi relatif à la Consommation. Les amendes actuellement de 37.500 euros pour une personne physique et de 187.000 euros pour une personne morale, pourraient être portés à respectivement 300.000 et 1,5 million d'euros, assorti d'un prélèvement de 10% sur les chiffres d'affaires des entreprises concernées et d'une interdiction d'exercer.

Audrey Pique. 

mardi 12 février 2013

Visite d'ITER

Le Master 2 ESQ a pu visiter en Janvier le projet Iter, situé à Cadarache.



 Reproduire une énergie identique à celle que dégage le soleil, voilà le défi lancé par toute une communauté de scientifique à traverse le monde, exemple unique de coopération internationale pour l'énergie.

Le projet ITER est venu de la décision de plusieurs États de s'associer pour créer une source nouvelle d'énergie, plus propre et plus durable. En 1985, la France, le Royaume-Uni et l'Union Soviétique mettent en place le programme avec les Etats-Unis. C'est la naissance du projet ITER. Il sera rejoint par la Chine, le Japon, la Corée et l'Inde dans les années 2000. Après plusieurs années d'études du projet (études débutées en 1988), la conception définitive du projet est ratifiée en 2001.

ITER, ou International Thermonuclear Experimental Reactor et qui signifie "le chemin" en latin, est un projet expérimental qui a pour but de démontrer qu'il est possible d'utiliser la fusion pour produire de l'énergie. Cette énergie provient de la réaction de fusion entre les noyaux de deutérium et de tritium, ce qui va la faire se dégager sous forme de chaleur. Cette réaction ne peut cependant se produire qu'à la condition que ces noyaux soient ionisés et que soit confiné et maintenu à très haute température le plasma formé par les noyaux et les électrons provenant de la ionisation. Pour atteindre cet état de confinement et d'extrême chaleur, soit on utilise un champ magnétique adapté, soit des impulsions de faisceaux lasers. Iter a choisi le confinement magnétique de type "Tokamak", confinement le plus développé.

Ci-dessus, la fosse qui va accueillir le Tokamak. 500 colonnes antisismiques soutiendront la machine.

L'Accord ITER a été officiellement signé le 21 novembre 2006 par les Ministres des sept membres d'ITER, à Paris. A cette occasion a été créée une entité juridique internationale chargée de la construction, l'exploitation et le démantèlement du projet.

Le projet ayant été placé sur la forêt de Cadarache, zone de 1600 hectares, des études ont été réalisées afin d'évaluer l'impact du chantier sur l'environnement. Des recommandations ont alors été effectuées par des spécialistes de la forêt : 39 espèces rares et protégées bénéficient de mesures de protection. Les arbres les plus anciens de cette forêt n'ont pas été abattus et certains arbres qui abritaient des espèces protégées en Europe ont été déplacés dans des zones qui permettent la survie de ces espèces. Sur les 180 hectares du site ITER, la moitié a été maintenue dans son état boisée d'origine.

Marquage des arbres à protéger.


Pour suivre le projet, consultez directement le site http://www.iter.org/fr